18 novembre 2024
2 juin 2016
Aujourd’hui une cartographie devient nécessaire, afin de retracer la frontière entre extérieur et intérieur, privé et public, sédentaire et nomade. La maison n’est pas seulement une demeure, elle est aussi un terrain pour les transactions multiples entre diverses sphères – le domaine de la technologie et de la physiologie, comme celui de la psyché. Dans Une topologie du quotidien, Georges Teyssot observe comment opère le brouillage des notions de privé, d’intimité – et d’extimité dans nos sociétés. Les seuils sont autant de marques traçant des limites apparemment infranchissables, mais ils offrent également des passerelles vers l’extérieur. Le dilemme entre la frontière et le pont ouvre un espace de l’entre-deux, où l’on peut entrer, un «mi-lieu» offrant les possibilités d’échange. Georges Teyssot examine la porte, la fenêtre, le miroir et l’écran?: des espaces interstitiels divisant le monde en deux, formant des jeux de surface dont la géométrie est de nature topologique. En définitive, le corps habite-t-il encore la demeure – ou est-ce le logement qui, évoluant en des dispositifs microscopiques, habite le corps?
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