18 novembre 2024
20 juillet 2016
Article paru dans Le Devoir le 14 juillet 2016 par Isabelle Porter
Bâtiments vétustes, toilettes nauséabondes, café infect, paysages ennuyants… Les haltes routières des autoroutes du Québec ne sont pas très attrayantes. Et si on réinventait le concept ?
C’est ce qu’a proposé cet hiver un groupe d’étudiants en architecture et design urbain de l’Université Laval dans un atelier. « On voulait amener les touristes à s’approprier les lieux, à se promener dans la halte au lieu de simplement faire un arrêt et repartir », explique l’une de ses membres, Laurence St-Jean.
Faire un arrêt pour apprécier quoi au juste ? « On s’est rendu compte que les haltes cachaient des petits bijoux du paysage québécois : des rivières, des chutes… Mais on ne s’en rend pas compte parce que la halte ne met pas ça en valeur. »
En effectuant une tournée de différentes haltes, le groupe d’étudiants a en effet découvert toutes sortes de choses dans leur arrière-cour : à Boischatel, un magnifique point de vue sur le fleuve ; à Saint-Malachie, la proximité de la rivière Etchemin. « La signalisation pourrait par exemple nous indiquer la présence d’une rivière ou d’une falaise », poursuit l’étudiante à la maîtrise.
« On pourrait même penser à les relier avec des parcours permettant de visiter les paysages riverains, des routes des saveurs, ou de relier les haltes à d’autres attraits régionaux. »
Selon leur professeure Geneviève Vachon, de l’École d’architecture, l’idée est vraiment intéressante. « Ce sont vraiment des lieux oubliés dans nos parcours et nos paysages. […] Alors qu’on innove dans l’aménagement des villes et des banlieues, ça, ça n’a pas bougé. Comme une photo figée dans le temps. »
Lire l’article complet : Le bord de route comme destination vacances