18 novembre 2024
19 avril 2017
Article paru dans le journal Le Fil le 13 avril 2017 par Matthieu Dessureault
Seule équipe canadienne finaliste, une délégation multidisciplinaire de l’Université Laval a participé au concours étudiant ULI Hines, qui vise à repenser un quartier de Chicago.
Le secteur North Branch Industrial Corridor, à Chicago, ne paie pas de mine. Bordé par les quartiers Logan Square, West Town, Lincoln Park et Near North Side, ce terrain industriel pourrait bientôt changer de vocation. Le déménagement de nombreuses usines dans les dernières années incite la Ville de Chicago à réviser son aménagement. «Ce site a besoin d’amour. On y trouve une ancienne aciérie, une cour de ferraille et un garage municipal. Installé entre deux quartiers résidentiels sur le bord d’une rivière, il a beaucoup de potentiel, mais les sols sont très contaminés», explique Josué Desbiens, étudiant à la maîtrise en économique. Avec Laurent Généreux, Alejandro Jiménez Pujol et Frédéric Lemieux-Audet, étudiants en architecture, et Virginie Allard-Goyer, étudiante en administration des affaires, il était à Chicago le 6 avril pour présenter des propositions de reconversion.
Ouvert à l’ensemble des universités nord-américaines, le concours Urban Land Institute Hines Student vise à repenser l’aménagement d’un site urbain selon les principes du développement durable. Les équipes devaient être formées de cinq étudiants représentant au moins trois domaines distincts. Dès le dévoilement du site, elles disposaient de deux semaines pour élaborer des solutions comprenant dessins, plans architecturaux, tableaux et prévisions financières.
Les étudiants de l’Université Laval ont été choisis parmi 118 équipes provenant de 58 universités. Avec des étudiants de l’Université Carnegie-Mellon, de l’Université du Maryland et de l’Université du Texas, ils ont défendu leurs idées devant un jury lors d’un événement ouvert au grand public. L’objectif: susciter des réflexions sur l’avenir de ce terrain alors qu’il est question de revoir sa législation.
«L’intérêt du concours est d’aborder les enjeux sur les plans spatial, social et économique en favorisant la formation d’une équipe interdisciplinaire d’étudiants en design urbain, en architecture, en finances ou en économie. La force de l’équipe de l’Université Laval tient sans doute à la complémentarité de ses membres. La surprise est qu’elle ait été retenue parmi les quatre finalistes sur plus d’une centaine d’équipes», reconnaît leur mentor, François Dufaux, professeur à l’École d’architecture.
Intitulé «Assembly Line», leur projet propose d’utiliser le terrain comme zone de connexion entre deux quartiers voisins, l’un multiculturel et l’autre plus aisé. De nouveaux aménagements viendraient bonifier l’offre de commerces de proximité et de lieux de vie. «Notre projet est économiquement viable et architecturalement pertinent, souligne Josué Desbiens, qui a étudié, entre autres, la législation municipale et la démographie de la région. Nous proposons de créer une zone où les deux communautés pourraient se rejoindre, en apportant des idées d’un côté et du capital de l’autre. Nous proposons aussi de maximiser la valeur du site en développant en hauteur. Aux immeubles s’ajoutent des coopératives de travail, des ateliers d’artistes et des incubateurs d’entreprises, ce qui permettrait aux gens de non seulement vivre sur ce site, mais aussi d’y travailler et donc de limiter leurs déplacements.» […]
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