18 novembre 2024
25 janvier 2018
Article paru dans Le Fil le 25 janvier 2018 par Yvon Larose
Des projets d’étudiants de l’Université Laval raflent le premier prix, le troisième prix et la mention spéciale du concours Architecture éphémère de l’Hôtel de glace de Québec
«C’est une belle reconnaissance de remporter le premier prix! C’est une grande victoire que ma suite soit réalisée! Un rêve s’est concrétisé.»
Delphie Laforest Pradet est candidate à la maîtrise professionnelle en architecture. Le vendredi 19 janvier, lors de la grande soirée inaugurale de l’Hôtel de glace de Québec, elle a reçu le premier prix du concours Architecture éphémère, ainsi que le prix du public pour son projet Inépuisable jonglerie. «Parmi la vingtaine de projets proposés sur le thème du « cirque de glace », celui de Delphie Laforest Pradet a tout de suite été chercher l’aval des quatre membres du jury, explique le directeur artistique de l’Hôtel de glace, Pierre L’Heureux. C’est une très belle intervention dans l’architecture, c’est poétique.»
Dans la suite aménagée par les artisans sculpteurs de l’Hôtel de glace, un personnage géant, tout de glace, occupe une partie de l’espace, les deux bras levés dans la pose typique du jongleur de cirque. Deux balles de neige, sculptées sur le haut du mur derrière lui, donnent l’impression d’être en mouvement entre ses mains. D’ailleurs, les murs sont tapissés de balles de neige de différentes dimensions.
Selon Delphie Laforest Pradet, le jongleur de glace offre un moment de folie aux occupants en jonglant avec une infinité de balles de neige qu’il laisse partir dans tous les sens.
«Je voulais proposer un espace de jeu magique dans la suite que j’avais imaginée, souligne-t-elle. Avec les balles de neige, je voulais susciter une émotion avec quelque chose de simple. Dans cette scène farfelue et inattendue, les limites de la chambre sont oubliées. Le visiteur est convié à admirer la tempête de neige.»
Pour une treizième année consécutive, l’Hôtel de glace de Québec a permis à de futurs architectes de quatre universités québécoises de concourir dans l’aménagement d’une suite thématique faite de neige et de glace. Les projets ont été jugés sous les angles de l’originalité, de la faisabilité, du concept et de l’innovation.
Le troisième prix a été décerné à Jean-Christophe Nolin et à Dominique Pichette pour leur projet La voltige. Tous deux sont inscrits au baccalauréat en architecture. Leur inspiration est venue du cirque contemporain, plus précisément de l’art du tissu aérien. «Notre concept découle d’une acrobate de tissu aérien qui enveloppe l’occupant et la chambre de son étoffe, indique Jean-Christophe Nolin. Nous ne nous sommes pas inspirés des éléments typiques du cirque. Nous avons abordé l’aspect davantage poétique et sensuel en unifiant plafond, plancher et murs.» Et quelle a été votre approche par rapport à la glace et à la neige? «N’ayant jamais travaillé avec la glace ou la neige, nous ne nous sommes pas arrêtés aux contraintes que pouvaient apporter ces matériaux, répond Dominique Pichette. On nous apprend à oser et à penser au-delà des obstacles. C’est donc pour cela que nous avons élaboré notre projet seulement avec le concept, sans nous limiter aux matériaux et à leurs propriétés respectives.»
Pierre L’Heureux insiste sur la qualité de l’intégration du personnage de la voltigeuse de glace, debout, une jambe vers l’avant, l’autre vers l’arrière, genoux pliés, les bras tendus vers le haut. «Toute la chambre, dit-il, s’enroule autour de cette sculpture enrubannée de neige.»
Jusqu’à l’an dernier, seuls les trois projets finalistes étaient aménagés par les artisans sculpteurs de l’Hôtel de glace. Cette année, le projet ayant remporté la mention spéciale a eu droit à ce privilège. Son auteur, Hugo Desrosiers, est inscrit à la maîtrise en architecture à l’Université Laval. Il a intitulé son projet Le Titan de glace.
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