Le partenariat lancé auprès de l’Université McGill, de l’Université de Montréal et de l’Université Laval à Québec appuiera la création d’un programme d’échange international avec plusieurs écoles suédoises, favorisant le partage d’idées entre spécialistes locaux et étrangers à travers des ateliers, des cours magistraux et des conférences. La thématique « Les villes de demain » s’appliquera à la région de Knivsta, entre Stockholm et Uppsala, et sera développée à travers une approche distincte selon le professeur responsable. Les étudiants seront invités à emprunter des directions divergentes à partir de dimensions sous-explorées du sujet, qui les mèneront vers autant de propositions inattendues.
Les étudiants de l’École d’architecture Peter Guo-hua Fu de l’Université McGill exploreront la porosité en tant que qualité inhérente du lieu et condition essentielle à sa densification. Dirigé par le professeur agrégé Nik Luka, spécialiste de l’ethnographie, du paysage et de l’aménagement du territoire, le studio s’éloignera des modèles de densification du 20e siècle – tours introverties, ségrégation par zonage et quartiers déconnectés – pour encourager l’ouverture et la mixité à travers de nouveaux potentiels sociaux et écologiques. La localisation du projet en Suède offrira aux étudiants l’occasion d’inscrire leur processus de conception au sein d’une société durable et équitable, que tous les citoyens participent à fabriquer dans le cadre d’un effort commun et partagé.
Les étudiants de l’Université de Montréal approfondiront l’idée de la ville comme espace d’interconnexion et de négociation interculturelle et intergénérationnelle sous la direction d’Alice Covatta, spécialiste de l’intégration de la santé au design urbain dans le cadre de communautés durables. Le studio se concentrera sur la remise en question de l’environnement quotidien au sein du contexte de mondialisation, où le rapport à la réalité se perd à travers la création ex nihilo de villes nouvelles et le développement en série de nouveaux modèles d’habitation universels.
Les étudiants de l’Université Laval à Québec dessineront le lieu « où habite l’avenir » sous la direction de Michael R. Doyle, spécialiste en philosophie, géologie et économétrie spatiale. Sous le nom de Värdshus, auberges des lieux-tenants, le programme de l’atelier se raconte comme une histoire, celle de 6 aubergistes qui invitent les étudiants à réfléchir aux thèmes de l’espace, du temps et de la vie à travers l’œuvre du philosophe Michel Serres.
« Organisé par trois professeurs rattachés à chacune des trois écoles d’architecture du Québec, l’Atelier NEUF offrira une plateforme d’échange pour les étudiants et les professeurs, avec l’objectif de promouvoir les échanges culturels et les collaborations de recherche entre les trois universités québécoises et le reste du monde. Les jeunes architectes apprendront ainsi à penser et à agir globalement, et donc à améliorer la communication au-delà des frontières. » – Martin Bressani, Directeur de l’École d’architecture Peter Guo-hua Fu, Université McGill
Commun aux trois studios, l’objectif d’apporter une réflexion critique à la manière dont les architectes peuvent contribuer au développement des métropoles contemporaines. Comment les futures générations prendront-elles en charge les défis inter-reliés de la densification urbaine, de la promotion immobilière à tout va et de la résilience environnementale ? Cette question, brûlante d’actualité, et non sans évoquer les interrogations posées par l’Agenda montréalais 2030 pour la qualité et l’exemplarité en design et en architecture, animera les débats universitaires durant les mois à venir.
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