10 décembre 2024
28 octobre 2021
L’École d’architecture félicite chaleureusement Adrien Larochelle – finissant de la cohorte 2021 – pour l’obtention de cette prestigieuse distinction. Depuis 1987, les anciens présidents de l’Ordre décernent annuellement une bourse à un finissant en architecture au talent prometteur qui souhaite réaliser un voyage d’études. Depuis 2020, souhaitant soutenir plus largement la relève et récompenser les talents prometteurs dans les écoles d’architecture québécoises, l’OAQ soutient annuellement un maximum de trois finissants qui présentent un projet de recherche contribuant à rehausser la qualité de l’architecture ou favorisant l’innovation. Le montant de chacune des bourses est de 5000 $.
Se concentrant sur les ruines de l’ancienne centrale hydroélectrique du canal de Soulanges, le projet se penche sur la question de la réhabilitation des ensembles architecturaux abandonnés et sur comment ces derniers peuvent être ré-imaginés de façon contemporaine par l’architecte, tout en adressant les causes de leur dégénérescence.
Raccorder le territoire (Adrien Larochelle)
« L’aboutissement de cette recherche a mené à la conception d’un projet s’appuyant sur le fait que, suite à la construction du canal de Soulanges en 1898, le territoire a été découpé en trois unités de paysage bien délimitées ; le champ, le canal et le marais dans lequel trône la centrale hydroélectrique, permettant auparavant d’électrifier les activités liées à la navigation maritime du canal. Depuis 1959, le canal et la centrale sont à l’abandon, laissant ainsi une cicatrice de 25km de long et de 50m de large déchirant le territoire rural de la seigneurie des Cèdres. À ce jour, 18 raccordements ont été érigés pour permettre le franchissement de cette infrastructure désuète. Ainsi, après 60 ans d’utilisation et 60 ans d’abandon, aucune logique systémique à long terme n’est accordée ni à ce canal ni à sa centrale.
À la lumière de ce postulat, le projet s’est proposé de raccorder les deux rives du canal et les trois unités de paysage du site grâce à une infrastructure muséale et récréative piétonne permettant aux usagers d’expérimenter le lieu à travers le franchissement et/ou l’intégration des multiples limites et frontières le composant. Le programme de centre d’expérimentation du territoire plonge le visiteur au milieu du paradigme des infrastructures désuètes, et pose le regard vers les potentiels de ces espaces. Se branchant directement à la ruine de la centrale, le projet s’inspire des proportions et des matériaux de cet objet architectural éclectique pour construire une annexe contemporaine à l’infrastructure, permettant de raccorder le territoire tout en apprenant des erreurs du passé et en réfléchissant à son potentiel futur. »
Rendu du projet (Adrien Larochelle)
Rendu du projet (Adrien Larochelle)
Rendu du projet (Adrien Larochelle)