18 novembre 2024
14 décembre 2011
Couverture médiatique: La Presse La lumière, un antidote à la déprime hivernale? par Lucie Lavigne (14 décembre 2011)
«Au moment où les périodes d’ensoleillement sont les plus courtes, nous nous sommes demandé quel était le réel effet de la lumière naturelle. Des fenêtres bien orientées rehaussent-elles le bien-être des occupants? Mieux, peuvent-elles soulager ceux qui souffrent du trouble affectif saisonnier?
Deux experts nous donnent leur point de vue.
«Il est possible de compenser le faible rayonnement solaire en hiver par une lampe conçue pour la luminothérapie ou par de l’éclairage artificiel. Mais nos yeux sont mieux adaptés à la lumière naturelle, laquelle procure un confort visuel supérieur.
«Même si l’éclairage électrique produit assez de lumière (pour se déplacer, lire…), il ne peut remplacer le soleil.
«Les fenêtres, en plus de procurer un éclairage naturel à nos espaces, permettent d’assurer une plus grande relation avec l’extérieur. C’est ce qui augmente notre bien-être.
«Voir des passants, des oiseaux, la lune ou la couleur du ciel par une fenêtre est bénéfique. Les enfants ne sont-ils pas plus joyeux en classe lorsqu’ils aperçoivent les premiers flocons en hiver? D’où l’importance de créer des vues sur l’extérieur.
«C’est ce qu’on appelle la biophilie, un terme qui désigne l’affinité des humains pour les systèmes naturels. Nous recherchons inconsciemment des liens avec le monde vivant et ce concept est de plus en plus repris par les architectes.
«En résumé, personne n’a envie de se sentir dans un cube aux murs aveugles. Les concepteurs avisés proposent donc l’aménagement de grandes fenêtres orientées au sud pour profiter des gains thermiques en hiver. Ces ouvertures sont également protégées, pour éviter la surchauffe, l’été.
«En période froide, et ce pour minimiser les risques associés au blues hivernal, il est avisé de profiter de la lumière naturelle à l’extérieur ou dans un espace semi-extérieur, comme une verrière isolée, afin d’augmenter notre niveau de satisfaction.
«Passer une heure par jour à l’extérieur comble amplement nos besoins de lumière naturelle, qui assurément est l’une des choses de la vie qui rend heureux.»
– Claude MH Demers, professeure titulaire à l’École d’architecture de l’Université Laval et chercheuse spécialisée en éclairage naturel. […]»