10 décembre 2024
9 avril 2018
Article paru dans Le Fil le 5 avril 2018 par Matthieu Dessureault
Des étudiants au baccalauréat en architecture nous font découvrir le design exceptionnel de divers bâtiments à travers le monde
Il y a de ces bâtiments qui marquent l’imaginaire. L’opéra de Sydney, le stade olympique de Pékin, le Guy’s Hospital et le World Trade Center Transportation Hub, pour ne nommer que ceux-là, sont devenus au fil du temps des emblèmes pour leur ville. Ce qu’ils ont en commun? Une architecture contemporaine et audacieuse qui s’inscrit parfaitement dans son environnement.
Sous la supervision du professeur Samuel Bernier-Lavigne, les étudiants du cours Introduction à la conception numérique ont été invités à analyser certains de ces bâtiments emblématiques pour ensuite les recréer en modèles réduits. À partir de logiciels, ils ont modélisé les projets, puis ils ont conçu des maquettes à l’aide des équipements du FabLab, le laboratoire de fabrication numérique de l’École d’architecture. «Les étudiants ont pu se familiariser avec les logiciels et les machines numériques sans s’encombrer des contraintes habituelles de la conception, qui viendront s’intégrer dans les travaux pratiques suivants», explique le professeur Bernier-Lavigne.
Le résultat de ce travail, soit 21 maquettes et plusieurs panneaux explicatifs, est présenté dans une exposition au rez-de-chaussée de la bibliothèque Gabrielle-Roy. On peut y voir, entre autres, le pavillon Burnham. C’est l’équipe de Karine Taillon, Sarah-Eve Taillon et Michaël Christopher Wilkins qui a jeté son dévolu sur cette œuvre créée pour souligner le centenaire du plan d’urbanisme de Chicago. Sa structure est recouverte d’une couche de tissu qui sert d’écran pour des projections vidéo à l’intérieur. «Le pavillon a attiré notre attention par sa matérialité et sa forme non conventionnelles. Son enveloppe semblait être en toile tendue, ce qui s’est avéré exact, et vu la forme elliptique du pavillon et ses ouvertures particulières, nous étions curieux d’en connaître davantage sur le processus de conception de la firme Zaha Hadid Architects», raconte Karine Taillon.
Avec son équipe, l’étudiante a effectué des recherches pour voir comment la structure a été construite. Pour respecter les dimensions réelles du pavillon, ils ont utilisé les dessins techniques disponibles sur le site de la firme. Un logiciel de modélisation leur a permis de recomposer le bâtiment, étape par étape. La maquette a été réalisée en plâtre blanc à l’aide d’une imprimante 3D et a été déposée sur une base de plexiglas découpée au laser.
Charles Côté, Steven Girard, Sébastien Lapointe et Adrien Larochelle, pour leur part, se sont intéressés à la Maison des fondateurs. Conçu par la firme danoise BIG, ce bâtiment abrite un musée au Brassus, en Suisse. Il s’agit d’une grande spirale qui semble surgir du sol au cœur d’un décor montagneux. «La Maison des fondateurs s’inspire de son environnement immédiat pour sa composition d’une telle façon que le bâtiment n’a du sens qu’une fois intégré à son site et à son contexte. C’est une architecture autant de patrimoine que de paysage dans la manière dont la spirale conçue par BIG sculpte la colline suisse», souligne Adrien Larochelle.
Afin de souligner le lien qui unit le bâtiment à son environnement, l’équipe a joint ces deux éléments en une seule pièce sur la maquette. Le tout a été réalisé en carton découpé avec une imprimante laser. «La souplesse du carton nous a permis d’appliquer de la tension sur ce dernier pour qu’il épouse la forme complexe de la spirale dans son intégrité», ajoute Adrien Larochelle.
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Le pavillon Burnham est l’un des bâtiments réalisés à Chicago à l’occasion des célébrations pour le centenaire du plan d’urbanisme de l’architecte Daniel Burnham. Cette maquette est signée Karine Taillon, Sarah-Eve Taillon et Michaël Christopher Wilkins.
Olivier Dubois Bergevin, Felix Hamel, Félix Arsenault-Ouellet et Maxime Nadon-Roger ont créé cette maquette du Metropol Parasol, un bâtiment situé à Séville.
Avec ses formes tout en rondeur, le Guy’s Hospital ne manque pas d’attirer l’attention à Londres. L’équipe qui a travaillé sur ce projet est composée de Victoria Deslandes-Lyon, Carolane Jolin et Viviane Trépanier.
Le stade olympique de Pékin peut accueillir jusqu’à 91 000 personnes. Amélie Daoust, Ismaëlle Laforce-Lavoie, Mélisande St-Onge et Sandra Zimmermann se sont inspirées de sa forme hors du commun pour réaliser cette maquette.
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