10 décembre 2024
15 juin 2018
Article paru dans le Fil le 14 juin 2018 par Manon Plante
Cet été, plusieurs étudiants égayeront des lieux de la ville grâce à des œuvres d’architecture éphémère
Peut-on changer les mentalités en un été? L’intervalle est court, mais il faut bien commencer quelque part. Les étudiants derrière le SPOT osent croire qu’ils peuvent, à l’aide d’un projet éphémère, entraîner des changements concrets à long terme.
Depuis quatre ans, le projet SPOT (pour Sympathique place ouverte à tous) vise, par l’aménagement d’une place publique éphémère, la réappropriation et la valorisation d’un lieu délaissé. «Cette année, le comité souhaitait revitaliser un bâtiment patrimonial. Il a donc rapidement pensé à donner une seconde vie à une église abandonnée», explique Isabelle Jobin, étudiante au baccalauréat en architecture et co-coordonnatrice générale du SPOT.
Mis au courant de ce projet, Espaces d’initiatives, un organisme qui travaille depuis 2015 à la requalification de l’église St-Charles de Limoilou, a proposé aux étudiants d’animer l’espace extérieur autour de cet ancien lieu de culte. Pour l’été 2018, le SPOT s’installe donc sur le parvis de cette église ainsi que dans le parc du Couvent des Capucins et il devient «le Sympathique parvis ouvert à tous».
«Notre projet, remarque Cynthia Gauthier, étudiante au 1er cycle en administration et coordonnatrice marketing du SPOT, se veut une initiative de développement durable (DD). Nous avons d’ailleurs gagné une bourse au concours Imagine que de la Fondation Knollenberg, qui permet d’implanter un projet qui contribue au DD. Nous avons bien sûr comme prétention d’être un événement écoresponsable, mais notre engagement ne s’arrête pas là. On œuvre surtout au recyclage d’espace.»
L’église, ce bâtiment autrefois témoin des grandes étapes de la vie (baptême, mariage, funérailles), a une forte symbolique sociale. Non seulement son parvis faisait-il office de lieu de rassemblement, mais elle était également géographiquement au centre d’une communauté (village ou quartier). Dans leur installation éphémère, les étudiants, qui souhaitent «rajeunir le concept d’église tout en le respectant», entendent donc réactualiser la sociabilité rattachée à ce lieu. «La thématique de l’église est reprise partout dans les installations, affirme Alexandre Major, étudiant à la maîtrise en architecture et coordonnateur opération du SPOT. Parfois le lien est plus poétique, parfois il est plus architectural, mais il sert toujours de fil conducteur à notre espace destiné à réunir les gens. L’église retrouve ainsi sa vocation sociale.»
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