10 décembre 2024
6 avril 2017
Article par dans Impact Campus le 4 avril 2017 par Andrée-Anne Côté
Selon tous les invités, le nouveau pavillon Pierre Lassonde du Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ) constitue un exemple parfait de la communion possible entre l’art et l’architecture. Malgré les différences entre les positions des conférenciers, l’artiste de renommée internationale, Samuel Roy-Bois résume bien l’esprit de la table-ronde. « L’architecture a le potentiel d’être un art et d’émouvoir, mais ne l’utilise pas toujours. » Le sujet, ouvert à l’interprétation, a suscité plus de questions que de réponses chez le public.
Les divergences
Si tant l’art que l’architecture témoignent de nos savoirs et de notre culture, l’artiste plasticien et architecte Richard Cloutier considère qu’il s’agit de deux champs distincts. « Dans les arts visuels, il y a une grande liberté que je n’arrivais pas à retrouver dans l’architecture, même si c’est un acte créatif absolument fascinant. C’est la mise en processus d’une commande et d’une fonction selon des contraintes. »
À l’opposé, l’architecte Claude Provencher affirme qu’on ne peut pas dissocier l’art de l’architecture et vice-versa. « L’important est la beauté et la qualité du paysage urbain global. » D’autres sont plus nuancés, comme Samuel Roy-Bois, pour qui l’architecture est plutôt un espace physique dans lequel l’art peut évoluer et s’inscrire.
Une démarche artistique singulière
Quant à l’artiste sculpteur, Jean-Pierre Morin, il adopte une pratique ambivalente. « Je ne m’occupe pas de la vocation de l’édifice, car celle-ci va changer durant sa vie. Ça choque souvent, mais je me soucie beaucoup de l’architecture : de la volumétrie, de l’orientation, de l’ensoleillement et de la circulation. »
Cette approche croisée se reflète aussi dans le travail de Richard Cloutier, à la fois artiste et architecte. « Dans l’art visuel, je travaille en 2D, mais j’aime bien l’idée d’y faire entrer l’espace 3D architectural. Je m’amuse à jouer avec des axes structuraux et des plans imaginaires. Ça ne marchera jamais, mais c’est porteur de possibilités. » […]
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