10 décembre 2024
23 avril 2015
Ces dernières années, l’École d’architecture a connu un remarquable essor en recherche. Ce dynamisme s’observe notamment dans la création de nouveaux champs d’études, dans l’augmentation importante des subventions obtenues par les professeurs et dans le nombre croissant des collaborations interdisciplinaires.C’est dans ce contexte que l’École entend se doter d’un programme de doctorat capable de former des chercheurs de haut calibre, des professeurs remarquables et des architectes à l’affût des connaissances les plus avancées dans le domaine.
Une étape essentielle de ce projet a été franchie le mardi 14 avril. Les membres du Conseil universitaire, réunis en séance ordinaire, ont approuvé un projet de doctorat en architecture, présenté par le professeur André Potvin. Il reste maintenant à recevoir les approbations usuelles du Bureau de coopération interuniversitaire, anciennement la CREPUQ, et du ministère de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
Un tel programme consolidera les champs de recherche des programmes de maîtrise offerts à l’École d’architecture. Il mettra également de l’avant deux champs de spécialisation spécifiques: le champ Fabrication et le champ Milieux de vie. Dans le premier cas, on tissera des liens étroits avec des programmes comme le génie mécanique, le génie informatique et le génie du bois. Dans le second cas, on renforcera la recherche existante sur le patrimoine bâti, la banlieue, la périurbanisation et les paysages culturels. Des équipes interdisciplinaires intégreront des chercheurs des sciences humaines autant que des sciences physiques.
«Les grands défis de l’heure, notamment sociaux et environnementaux, demandent de plus en plus de connaissances interdisciplinaires, explique le professeur Potvin. Les champs de spécialisation spécifiques au doctorat permettront de porter ce regard critique sur l’architecture, de l’échelle du matériau à celle de la ville.»
Une enquête menée par le comité d’élaboration du programme a démontré un intérêt réel de la société pour une telle formation. «Il y a réellement un besoin de recherche avancée en architecture, affirme-t-il. Il y a aussi un réel besoin d’une formation spécialisée pour les architectes désireux d’intégrer ces connaissances avancées à leurs projets.»
Au Canada, seules les universités McGill et Carleton offrent une formation de troisième cycle en architecture.
Le nouveau programme comportera 90 crédits. Sa durée normale sera de huit sessions. Il acceptera les nouveaux étudiants aux sessions d’automne et d’hiver. On considérera les candidatures des détenteurs d’un diplôme de maîtrise ou d’un diplôme équivalent, que ce soit en architecture, en design urbain, en urbanisme ou en aménagement. Les candidats diplômés en anthropologie, en génie, en géographie, en gestion internationale, en gestion urbaine et en sociologie seront également considérés. Des calculs démontrent la viabilité du programme à partir de trois nouveaux étudiants par année. L’École d’architecture pourrait éventuellement admettre jusqu’à huit étudiants annuellement.
http://www.lefil.ulaval.ca/articles/une-formation-pointe-37265.html