Pour sa première édition, le cours d’été «Patrimoine bâti et paysages culturels in situ» s’est penché sur l’étude comparative des noyaux paroissiaux entourant respectivement les églises St-Pierre Barachois (catholique) et St-Peter’s Malbay (anglican) de la grande ville de Percé. L’analyse des composantes de ces deux noyaux (églises, cimetières, presbytères, couvent, écoles, etc.) révèlent autant de similitudes que de différences dans l’organisation de l’espace. Il a aussi démontré que les composantes entretiennent une relation particulière avec les bâtiments limitrophes. Chacun des noyaux a joué un rôle clé aux niveaux économique, socioculturelle et politique dans l’évolution de la communauté.
St-Peter’s Malbay
Photo : Corey Carreiro
St-Pierre Barachois
Photo: Tina Lévesque Cahill
Le cours intensif se déroule autant en atelier que sur le terrain. Le support des professeurs demeure constant quelque soit l’endroit choisi par le groupe et l’organisation du travail – individuel, en petites équipes ou en grand groupe. Les professeurs coopèrent et discutent avec tout un chacun, faisant en sorte que les étudiants et les professeurs forment une véritable équipe de travail.
Photo: Nancy Van Dolsen & John P. Wood
Une des prémices du cours est que l’environnement bâti est lui-même une archive. Afin de tirer les meilleures informations de cette source, les étudiants sont étroitement encadrés par des professeurs expérimentés. Ces derniers invitent les étudiants à interroger les traces visibles pour apprendre sur la construction du bâtiment, son évolution, ses usagers. Ils ont l’occasion d’émettre des hypothèses qu’ils peuvent clarifier, entre autres, par des documents historiques ou iconographiques et l’histoire orale.
Photo : Tania Martin
Le cours permet non seulement d’acquérir des connaissances sur la culture et l’histoire de la région, mais aussi d’apprendre des techniques de relevés architecturaux et paysagers incluant le fonctionnement et l’utilité de nouveaux outils. Les étudiants se sont notamment familiarisés avec le récepteur GPS et la photogrammétrie (création d’un modèle tridimensionnel virtuel possible grâce à des photographies et des logiciels spécialisés). Ils ont appliqué ces outils sur le terrain, puis discuté de la validité de leur utilisation dans le processus de relevé et de documentation de lieux historiques.
Photo : Tania Martin
Les professeurs ne sont pas les seuls à enrichir les connaissances des étudiants. Les habitants des paroisses étudiées ont rencontré les étudiants pour discuter des enjeux relatifs à l’avenir de leur paroisse. Lors d’une séance d’entrevue (que les étudiants ont appris à préparer et diriger) les paroissiens ont raconté leurs histoires et souvenirs. Ceci a permis d’accéder à des histoires non écrites, mais combien riches pour l’appréciation des lieux.
Photo : Tania Martin
Suite à une collecte et une analyse d’informations riches et diversifiées, un groupe d’intervenants composé de professeurs locaux, de représentants d’autorités gouvernementales, d’organismes, de professionnels œuvrant dans les domaines de la culture et du patrimoine, de paroissiens et d’acteurs clés de la communauté fut convoqué à une table-ronde ayant pour sujet l’identification des enjeux et des problématiques concernant le présent et l’avenir du patrimoine religieux des villages gaspésiens. Les étudiants ont non seulement pu mettre leurs connaissances et leurs hypothèses à l’épreuve, mais ils ont aussi créé un premier réseau de contacts avec les intervenants clés du milieu.
Photo : Camille Girard-Ruel
Les trois semaines de travail intensif des étudiants et des professeurs furent récompensées et mises en valeur lors de l’exposition de leurs travaux à la Villa James de Percé. La grande majorité des personnes ayant coopéré avec les étudiants – des gens intéressés à la problématique, des gens de la communauté, ainsi qu’une multitude de curieux – ont fait de cette exposition une grande réussite faisant la fierté du groupe.
Photo : Tina Lévesque Cahill
Bien que le but premier de ce séjour en Gaspésie demeure l’apprentissage, les étudiants et professeurs ont pu profiter de l’occasion pour se divertir et explorer les magnifiques paysages gaspésiens : randonnées en montagne, kayak sur la mer, tour de bateau et feu sur la plage n’étaient que quelques-unes des activités possibles durant les fins de semaine qui étaient laissées à la liberté de chacun.
Photo : Cédric Leboeuf Faure
La fraternité entre les professeurs et les étudiants ne s’arrête pas aux heures de cours : tous se sont réunis à quelques reprises pour partager un repas souvent composé de délices locaux, pour discuter de leurs expériences antérieures, pour faire le point sur les activités de la journée ou tout simplement pour faire davantage connaissance de chacun.
Photo : Cédric Leboeuf Faure
Le groupe d’étudiants de l’édition 2007 du cours (de gauche à droite) :
Cédric Leboeuf Faure, Jimmy-Lee Jones, Christian Gagnon, Tina Lévesque Cahill, Corey Carreiro et Christian Dubé
Photo : Andrew Johnston